Gros découragement pour le Nano, mon personnage est incontrôlable et me joue des tours, elle me tyrannise et je crois qu'après le narrateur, c'est l'auteur qui va subir ses foudres. En attendant, je vous présente le chapitre 7 (enfin le bout 7, chapitre est un trop grand mot je crois) :

Chapitre 7 : où Tartelette comprend que la chimie, c’est utile dans la vie Tartelette n’aimait pas les sciences, du tout. La géométrie et la biologie, c’est trop précis, les mathématiques pas vraiment empiriques et la physique pas très chic. Quant à la chimie, mes pauvres amis, Tartelette n’y trouvait qu’ennui. Pourtant, quand elle voulut se débarrasser de son professeur de piano, c’est bien la chimie qui devint sa meilleure alliée. Oui, il convient de préciser que Tartelette faisait, depuis son plus jeune âge, ses gammes sur un beau piano à queue de bouvreuil. Ses parents avaient trouvé cela important pour son développement artistique de lui permettre d’acquérir une solide culture musicale. L’idée n’était pas mauvaise mais Tartelette tomba sur un professeur qui prenait un malin plaisir à lui dire : Mlle Tartelette, lisez-moi cette partition, non, non, le tempo, Tartelette, le tempo « Allllegro ma non troppo ». Trop allegro ou trop troppo –euh trop mollo piano plutôt- et elle devait recommencer, et recommencer, et recommencer. A chaque erreur Monsieur Silado poussait un cri strident, qui faisait grincer les dents. A tel point que Tartelette souhaitait venir s’entraîner avec des boules Quiès (ce qui n’est pas forcément la meilleure solution pour travailler ses partitions). Non, non, non, c’en était trop pour Tartelette, il fallait se défaire de Silado, avec Madame Fasolré elle était sûre d’adorer le piano. Elle était si douce, si gentille et portait un délicieux parfum au citron… Aaaaah, assurément, Tartelette rêverait d’un monde sans Silado et ses petits couinements. Ayant remarqué qu’il affectionnait le thé, Tartelette chercha un moyen de l’empoisonner. Ce serait facile de lui glisser une substance toxique dans son petit thermos à pandas dorés, quelque chose d’inodore, de rapide, d’efficace… Elle chercha d’abord dans le grimoire des sorcières qu’elle avait eu à Noël, mais de sorcières il n’en avait que le complément du nom car vraiment, empoisonner des gens avec du chocolat ou de l’encens, ce n’est pas possible, c’est n’importe quoi. Elle se tourna donc vers son encyclopédie mais rien de rien, enfin si, des idées, mais comment se procurer du cyanure, du mercure, de la digitaline, de l’arsenic ? Non, vraiment c’était trop compliqué. Tartelette était donc bien embêtée lorsque, un jour où elle ne s’y attendait pas (des fois, ça arrive comme ça), elle se surprit à écouter une remarque de sa professeur de chimie : « surtout ne goûtez pas, ce n’est pas de l’eau même si ça ne sent rien ! - Et qu’est-ce que nous ferait si on en buvait ? - Vous serez malades comme des chiens, et même pire,c’est très très très très dan-ge-reux ! - Pire comment, Madame, allez ! Pire comment ? On pourrait en mourir ? - Oui, tout à fait ! - Ah cool… Sacré Antoine, fallait toujours qu’il termine ses interventions par « cool » ou « pas cool ». Mais pour une fois Tartelette pensa qu’elle pourrait le remercier car ça lui avait donné une super idée. Elle prit sa bouteille d’eau, but très très vite (elle en attrapa le hoquet après et eut du mal à s’en débarrasser, tête en haut, tête en bas, rien n’y faisait, je digresse mais le hoquet c’est une vraie plaie). Bref, elle but et rebut pour ne laisser qu’un léger fond dans sa bouteille. Elle mit l’eau dans un verre, mit le liquide incolore dans sa bouteille, reversa l’eau du verre dans son éprouvette. On verra bien s’il fera encore longtemps son malin, le vilain Silado. Vous ne saurez donc pas comment préparer le poison qu’utilisa Tartelette. Vous êtes peut-être déçus mais je ne veux pas avoir après sur la conscience la mort atroce de vos ennemis jurés, et puis comme Tartelette à l’époque ne le sait pas, on dira que moi non plus… Pour en revenir à Tartelette, elle garda précieusement cachée sa petite bouteille de bitutricpoisonviolent jusqu’à son cours bihebdomadaire avec Silado. Elle atttendit avec impatience la pause pipi pour se glisser derrière son pupitre et arroser son thé. A son retour, monsieur Silado, but une gorgée avant de recommencer son cours. Il s’arrêta tout net, avec une tête pas possible. Blanc, vert, rose, jaune, bleu puis mauve, il déclina les couleurs de l’arc-en-ciel (une couleur par note), trembla, écuma et s’écroula. C’en était fini de Silado, Tartelette avait fait du beau boulot.

Là, je vais y retourner après quelques jours sans rien écrire, rien de rien. Autant dire qu'avec mes pauvres petits 3250 mots, ça va être dur... J'ai l'impression que je suis partie avec une intrigue courte. Et puis, il y a des signes qui ne trompent pas : pas d'accès au site du Nano aujourd'hui, problème de connexion au forum,... Heureusement que je reçois des mails des super coachs pour dire qu'il faut faire mieux que les auteurs allemands (je n'ai jamais fait de compétition ceci dit... à part à 8 ans, en judo mais bon...). Allez, je vais prendre un carré de chocolat et y retourner !

Bonne soirée